Le gaucho est l’homme emblématique de la Pampa et par extension de l’Argentine. Tour à tour contrebandier pendant « l’âge du cuir » puis redoutable guerrier pendant « l’âge du cheval », il est avant tout l’être indomptable et insoumis qui fuit l’ordre établi. Son territoire remplit l’espace temporel et physique; amant de la liberté il a été le découvreur et le défricheur de la « tierra de nadie », premier entrepreneur des vastes plaines et co-habitant pacifique des indiens natifs.
Gaucho:
l’étymologie provient du gallicisme espagnol « gaucho », dérivé lui-même du français (ou provençal) « gauche », (utilisé dans l’architecture, mathématique, marine); au sens figuré: mal incliné, dévié, égaré, décliné.
On qualifie ainsi au XVIIIe siècle l’homme de la campagne des plaines fertiles du Rio de la Plata, vagabond des champs, travailleur agricole salarié ou non-déclaré, contrebandier du cuir, regroupé autour des premières estancias;
cavalier habile aux habits et aux coutumes particulières que l’on appelait aussi « changador » ou « gauderio ».
Pendant les guerres d’indépendance il était synonyme de troupe irrégulières de la cavalerie patriote.
Plus tard le terme gaucho s’est appliqué aux campagnards en général, dédiés au travail du bétail en Amérique Méridionale, en Argentine, en Uruguay et dans l’extrême Sud du Brésil.
Il s’applique aujourd’hui à tous les hommes de la campagne qui utilisent le cheval dans la région du Rio de la plata, pour les individus habiles et habitués au travail du bétail et par extension à l’homme généreux et hospitalier.
D’où ce néologisme « gauchada » dans le sens de « faveur désintéressée ». Dans le Rio Grande do Sul (Brésil) le gaucho c’est celui qui naturellement présente l’état de « gaucho »
En Argentine, en Uruguay, le chien errant des campagnes s’appelle le perro gaucho (littéralement le chien gaucho).