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HISTOIRE : Jay SISLER (1924 – 1995) (2/4)
Précédemment :
HISTOIRE : Jay SISLER (1924 – 1995) (1/4)
Voir aussi : Jay Sisler et ses chiens : "Home movies"
Sa philosophie : ne jamais forcer un chien à faire quelque chose mais au contraire le persuader de faire ce qu’on lui demande de façon volontaire. Ainsi pour apprendre un chien de se tenir debout sur ses pattes, il ne faut pas le soulever dans cette position, mais plutôt le cajoler dans la position. Il faut prendre le temps nécessaire pour enseigner au chiot avec douceur. Si vous poussez un chien vers quelque chose qu'il ne peut pas faire ou comprendre, il se décourage et ne sera plus capable de faire ce qu'on attend de lui. C’était un véritable précurseur dans l’éducation des chiens.
Joy, son épouse, faisait des petits pains tous les matins, Jay les fourrait dans ses poches pour les donner en récompense à ses chiens. Quand ils réussissaient ce qu’il souhaitait il les flattait avec des mots. Dans un éclat de rire, Joy précise : « Il n’y avait pas de gaspillage de crêpes ici (au ranch) ».
Quand un chien n’y arrivait vraiment pas, il abandonnait pendant un ou deux mois avant de recommencer. Sisler avait remarqué qu’après ce genre de pose, souvent le chien réussissait du premier coup. Il disait toujours que cela ne pouvait aller que de mieux en mieux. Il parlait beaucoup aux chiens avec ses mains et aussi son corps.
Dans les pédigrées officiels on trouve beaucoup de chiens descendant des chiens de Jay, lui n’en fit jamais enregistrer un. « D’une certain façon il était fier de ça. »
On considère Jay comme l’initiateur de la race, il a élevé quelques chiens mais ne s’est jamais considéré comme un véritable éleveur. « Son chien préféré était Shorrty ». Jay donnait ses vieux chiens a des amis, il n’a jamais eu un chien de plus de 12 ans.
Sa fille se rappelle « Il était très exigeant mais sa sévérité était compensée par sa douceur. » Quand Sisler partait en voyage, il était accompagné de ses chiots. Il commençait en décembre à Denver et parcourait le pays jusqu’aux mois d’été. Pour ses premières représentations il gagnait 10 dollars ; plus tard il en gagnait 150 ce qui était beaucoup d’argent pour l’époque. Il a parcouru plus de 750.000 miles pour ses spectacles, il fabriquait lui-même son équipement pour ses représentations. Son frère aîné Gene l’accompagnait souvent et prenait part aux spectacles et rodéos. Ils allèrent même jusqu’à Cuba.
Sisler était très proche de sa terre. Il appréciait avant tout ses amis et ses voisins. Il s’était également fait des amis dans le monde du spectacle lors de ses tournées comme au Calgary Stampede (Canada), à la foire mondiale de Seattle, au Madison Square Garden ou encore en faisant des films. “Run Appaloosa Run” et The “Best Cow Dog in the West” sont sans conteste ses meilleurs films. Une des scènes fameuses montre les chiens de Sisler qui attrapent le bas du pantalon de l’acteur Sam Pickens qui essaye de s’échapper en grimpant à un arbre. Le favori de Jay était « The Best Cow Dog » qui lui avait laissé plein de bons souvenirs.
Sisler avait aussi un lévrier dont l’avantage était de sauter haut. Il essaya aussi avec le Border Collie, mais de loin il préférait ses bergers australiens. Sa femme Joy explique qu’il entraînait ses chiens 10 à 15 minutes trois fois par jour. Il ne leur apprenait qu’une seule chose à la fois pour ne pas les perturber. Il aimait que ses chiens le regardent dans les yeux. Il commençait pat les habituer à s’assoir face à lui et à se concentrer sur lui, les yeux dans les yeux. Il ne forçait jamais ses chiens à faire quelque chose, il les amenait à faire d’eux-mêmes ce qu’il souhaitait.
Comme le raconte Jay Sisler lui-même dans une lettre à Jan Haddle Davis en 1975 : «J'ai eu mon premier chien bleu aux alentours de 1939, mais Keno a été le premier chien de qualité que j’ai jamais possédé et il a été le premier de ma bonne lignée de chiens."
C’est en 1944 ou 45 que Jay acquit Keno. Il est resté avec Jay jusqu'à la mort du chien aux environs de 1954. Pendant ce temps, Jay a élevé Blue Star de qui naîtra la légendaire "Shorty Sisler" (1948/1959). D’où venait-il ? Jay précise, "Il m'a été donnée par Myron Whitely, aujourd'hui décédé. On m'a dit que le père de Keno était un chien bleu. Il était assez dur à décrire du point de vue couleur. Il faisait trop sombre pour être juste brun et il avait également eu un manteau rouge. Il n’était pas merle. »
A suivre ....
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